Depuis quelques années en France, le concept de Founding Engineer est au coeur de tout les débats dans la startup nation. Ce profil hybride constitue souvent le premier maillon technique d'une startup early stage. Pour les fondateurs en quête du bon profil et les développeurs tentés par l'aventure, on décrypte dans cet article ce poste-opportunité qui peut tout changer.
Founding Engineer : bien plus qu'un simple développeur Un Founding Engineer , c'est ce développeur un peu fou qui décide de rejoindre une startup quand l'idée tient encore sur une seule page Notion. Il arrive généralement dans les premiers mois d'existence de l'entreprise, après la création officielle mais avant qu'une vraie équipe tech ne soit constituée.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il n'est pas fondateur au sens strict, mais plutôt le premier talent technique à croire suffisamment au projet pour monter dans le train en marche. On peut aussi l'appeler Late Founder.
Transformer l'idée en réalité L'objectif principal du Founding Engineer, c'est de donner vie au fameux MVP (Minimum Viable Product) . En gros, cette première version du produit qui va permettre de tester si l'idée géniale des fondateurs l'est vraiment auprès des utilisateurs.
Concrètement, ça veut dire :
Coder le produit en écrivant les premières lignes qui vont devenir l'architecture de demain Choisir la stack technique en décidant des technologies, outils et infrastructure Mais attention, le Founding Engineer ne fait pas que du code ! Il participe aussi aux décisions business , contribue aux présentations investisseurs et peut même se retrouver à pitcher le produit lors d'événements.
Founding Engineer vs CTO : le match Beaucoup confondent encore ces deux rôles, et c'est normal ! Historiquement, plein de startups utilisaient le titre de CTO pour désigner en réalité leur Founding Engineer.
Le Founding Engineer est dans l'action pure. Il construit, il livre, il itère. Son horizon, c'est les prochains mois, voire les prochaines semaines. Il se concentre sur la construction technique initiale et met de côté les questions de vision long terme. Il est 100% hands on.
Le CTO arrive généralement plus tard, quand l'équipe grandit et que les enjeux deviennent plus complexes. Là, on parle vision technologique, management d'équipe, planification stratégique. Bref, un autre niveau d'abstraction.
Beaucoup de Founding Engineers évoluent naturellement vers des postes de CTO . C'est même souvent l'une des motivations pour accepter le poste !
Le profil parfait : entre tech et entrepreneur Les startups ne cherchent pas n'importe quel développeur pour endosser ce rôle. Elles veulent quelqu'un capable de jongler entre excellence technique et vision business .
Côté technique : la polyvalence avant tout Le Founding Engineer idéal possède une expertise technique solide avec cette capacité magique de transformer rapidement une idée en code fonctionnel. On peut parler d'un profil "full stack", pas frocément expert dans tous les domaines techniques mais capables de poser les bases en front, back, infra etc...
Les soft skills qui font la différence Au-delà du code, le Founding Engineer doit avoir cette mentalité particulière :
L'autonomie : personne ne va lui tenir la main, il doit savoir se débrouillerL'adaptabilité : dans une startup, le pivot fait partie du jeuLa curiosité business : comprendre pourquoi on code telle feature plutôt qu'une autreIl faut aussi accepter de s'engager dans l'aventure, pas juste faire un passage éclair. capacité à évoluer vers du management technique si l'aventure prend de l'ampleur.
Les défis du quotidien Impact garanti sur la croissance Ce qui rend le poste de Founding Engineer si attractif, c'est cette influence directe sur le devenir de l'entreprise. Chaque ligne de code compte, chaque décision technique peut avoir des répercussions majeures. C'est grisant et parfois stressant !
Cette position offre des opportunités d'apprentissage exceptionnelles . On touche à tout : code, produit, business, recrutement... C'est une formation accélérée à l'entrepreneuriat mais avec en plus les mains dans le cambouis.
L'art de gérer la dette technique L'un des casse-têtes majeurs du Founding Engineer : trouver le bon équilibre entre vitesse et qualité . Quand on cherche encore son product-market fit, pas question de passer six mois à définir l'architecture parfaite. Il faut livrer, tester, apprendre, pivoter.
Accepter une dette technique contrôlée au début, puis rapidement mettre en place les bons processus dès que la traction pointe le bout de son nez. En mettant en place les bonnes pratiques dès le départ, on est plus serein pour la suite.
Des perspectives d'évolution en or La beauté du poste de Founding Engineer , c'est que si la startup décolle, les opportunités d'évolution sont nombreuses :
Tech lead, EM, Head of Engineering, CTO...
Cette progression reflète naturellement la croissance de l'entreprise. Plus elle grandit, plus les responsabilités s'élargissent.
Décrocher le poste : les stratégies gagnantes Pour les fondateurs : comment attirer la perle rare Trouver le bon Founding Engineer , c'est souvent une question de rencontre et d'alchimie . Le réseau personnel reste le meilleur levier : rien ne vaut une recommandation de confiance. L'approche directe fonctionne aussi : aller chercher les talents dans les bonnes boîtes tech.
Les cabinets spécialisés permettent d'accéder aux profils qui ne sont pas en recherche active. Mais ce qui fait souvent la différence, c'est la qualité des échanges entre fondateurs et candidat. Il faut que le feeling passe, que les visions s'alignent et que la complémentarité soit évidente.
Package de rémunération : l'art du compromis La rémunération du Founding Engineer, c'est tout un savant mélange. Le salaire fixe est souvent en dessous du marché, mais compensé par l'equity et les BSPCE. Entre 0,5% et 15% de parts selon le timing d'arrivée et la maturité de l'entreprise.
La règle d'or : plus on arrive tôt dans l'aventure, plus la part au capital est grande. C'est le pari de l'entrepreneur : accepter moins aujourd'hui pour potentiellement gagner gros demain.
Réussir en tant que Founding Engineer : le mode d'emploi Bien choisir son aventure Avant de signer, quelques vérifications s'imposent. Y a-t-il vraiment de la place pour grandir sur ce marché ? Les fondateurs ont-ils l'expérience et la vision pour réussir ? La boîte peut-elle tenir la distance financièrement ?
Et surtout, est-ce que le projet vous fait vibrer ? Sans cette passion produit, difficile de tenir sur la durée quand les difficultés arrivent.
Poser les bonnes fondations Une fois en poste, l'art consiste à équilibrer plusieurs priorités :
Construire une architecture évolutive qui tiendra le scale Établir les bonnes pratiques de développement dès le départ Poser les bases de la future culture technique Il faut aussi penser à documenter pour les développeurs qui arriveront après. C'est moins sexy que de coder de nouvelles features, mais c'est ce qui fera la différence sur le long terme.
L'aventure en vaut-elle la chandelle ? Le rôle de Founding Engineer représente une opportunité unique de conjuguer passion technique et impact business dans un environnement qui bouge sans cesse. Pour les développeurs qui ont l'âme entrepreneuriale, c'est un formidable accélérateur de carrière qui offre une exposition complète à tous les aspects de la création d'entreprise.
Il faut savoir être polyvalent, prendre des initiatives et s'adapter en permanence. Pour les startups, dénicher le bon Founding Engineer peut faire la différence entre rester une belle idée et devenir la prochaine success story.